Affichage des articles dont le libellé est Aurélien Ridon du Mont aux Aigles. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Aurélien Ridon du Mont aux Aigles. Afficher tous les articles

vendredi 23 mai 2025

Aurélien Ridon du Mont aux Aigles • La minute orageuse | Les rendez-vous du vers





« La minute orageuse », poème n°2 de mon ouvrage n°10. 1350ème poème publiable.





La minute orageuse




Aurélien Ridon du Mont aux Aigles





Les orages qu’un ciel très noir annonçait vinrent,
Et parmi les bovins, les plus vieux reniflaient
Les airs moites, fiévreux et mutiques qui tinrent
À rendre plus absents le merle et ses sifflets.

Et vous fûtes, vous, bœufs, verbeux, la bave au mufle,
Habités de récits qu’en vain vous meugliez.
Puis quand le pétrichor prit quelque odeur de truffe,
Vous regoûtiez le foin humide au doublier.

La minute orageuse, on ne voulut la peindre,
Pas plus du reste que le succulent retour
Des chants de l’avifaune excités par les moindres
Danses de toupillons séchant aux vents du jour.

vendredi 4 octobre 2024

Aurélien Ridon du Mont aux Aigles • Le fenil | Les rendez-vous du vers






« Le fenil », poème n°157 de mon ouvrage n°1. 206ème poème publiable. Poème en pentadécasyllabes, vers que j'ai maintes fois utilisés dans mon ouvrage n°1, se lisant sur un rythme de 7//8.
Poème « de jeunesse », ou disons plutôt poème des débuts de mes écrits agrestes. Rien d'exceptionnel ; je le publie ici par « variété », et pour dévoiler de quel suc était faite ma plume de cette époque (pas si lointaine, 2020).



Le fenil




Aurélien Ridon du Mont aux Aigles





Le fenil au frêle toit qu’arénèrent les lourdes neiges
Durant un hiver trop long a de la ruine le masque.
Solitaire en un bocage où le temps semble lent et flasque,
Il résonne à l’abandon de la campagne qui l’assiège.

Le foin n’y pourrit jamais, le gros vent le fouette à plein :
Un air au picard silence ayant sur les ondes des plaines
Diligenté des rafales aux accents de pluies vilaines,
Qu’excellemment ajouré, le fenil, bien que vieux, contient.

Un hameau, en d’autres temps, se trouvait sis à son endroit.
Sous quelque gratuite guerre, il disparut ; et sur ces terres,
Bien à peine on se figure un cours de vie complémentaire
À celui qui animait le village aux vignes et bois.

Bien rempli, l’été brûlant, il semble ainsi d’or déborder,
De panaches dégueuler : quelque sentiment d’assurance
Pour le repli des saisons, sorte de futur en gérance,
Quand il abrite la paille en plus du bon foin régulier.

Le fermier qui le garnit — alternativement, le vide —
Au cimetière, non loin, va poser parfois sa présence,
Mêler aux mémoires sèches sa pensée prise d’absences,
Puis reprendre ses travaux que rythment les éphémérides.

Fenil à l’humble l’apparence, écho des masures d’antan,
Parmi les glèbes, posé, et près des prés, prêt au fourrage,
Âme d’un plat paysage, en noble retrait du village,
J’associe à ton repos toute flânerie m’habitant.

jeudi 30 mai 2024

Aurélien Ridon du Mont aux Aigles • La génisse couchée | Les rendez-vous du vers





« La génisse couchée », poème n°98 de mon ouvrage n°6. 657ème poème publiable.

Le verbe circuir est un de ceux que jai le plus souvent utilisés dans mes poèmes. Sa conjugaison admise donne Je circuissais ; En circuissant, etc. Comme au septième vers de ce poème, j’ai dans mes écrits pris l’habitude — sans parler véritablement de licence poétique — de n’utiliser qu’un seul s dans ces cas précis, et j’ai préféré conserver cette habitude, cela sonnant mieux, me semble-t-il.



La génisse couchée




Aurélien Ridon du Mont aux Aigles





Couchée sur son côté, tachetée par les coups
Du soleil délayant, sauvage et sans rougir,
Ses chaleurs autant que ses chantonnants soupirs,
Une amorphe génisse en l’alpage maugrée,

Meugle à bas tons, timide, exprime en ce vert pré
On ne sait quel émoi, quel savoir animal.
Le bronze de sa cloche, en un repos total,
Caresse les boutons d’or dont l’herbe est jonchée.

Une altière montagne à son dos est dressée,
Trois milans y tournoient autour d’un pic rocheux,
Circuisant on ne sait quel instinct giboyeux,
Ou faisant seulement part au tableau parfait.

La cime des vieux pins auxquels le bleu ciel plaît,
Chatouille la blancheur estompée de ses nues.
Le vert ci-conjugué, dans le soir, diminue,
Et laisse place enfin aux teintes d’acajou.

samedi 16 mars 2024

Aurélien Ridon du Mont aux Aigles • Pointe de douceur | Les rendez-vous du vers





« Pointe de douceur », poème n°30 de mon ouvrage n°7. 1004ème poème publiable.
Alternance en genre toujours facultative dans mes poèmes de cet ouvrage.


jeudi 7 mars 2024

Aurélien Ridon du Mont aux Aigles • L'agricole traverse | Les rendez-vous du vers





« L'agricole traverse », poème n°96 de mon ouvrage n°8. 1119ème poème publiable.


Mots clefs : poesie agreste, poeme traditionnel, poeme champetre, poeme du terroir, poesie du terroir, poesie rurale, poesie rustique, poeme rustique, poete picard, litterature du terroir.

samedi 27 janvier 2024

Aurélien Ridon du Mont aux Aigles • Intime & céleste | Les rendez-vous du vers





« Intime & céleste », poème n°33 de mon ouvrage n°7. 1007ème poème publiable.
L'alternance en genre reste à l'époque de l'écriture de ce poème la règle dont je m'abstiens le plus. Je commencerai à l'adopter plus rigoureusement à partir de mon ouvrage n°8.