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mardi 10 juin 2025

Francis Clerc • À la Franche-Comté | Les rendez-vous du vers






À la Franche-Comté




Francis Clerc





J’aime tes noirs sommets, terre de ma Comté,
Tes vals profonds et verts où les ruisseaux serpentent.
Tes forêts de sapins qui gravissent les pentes,
Et tes rochers si blancs par les soleils d’été.

J’aime tes lacs d’azur fréquentés des sarcelles,
Les appels des pêcheurs cachés dans les roseaux,
Où l’automne on entend sur le calme des eaux
Passer rapidement des frémissements d’ailes.

J’aime tes vieux moulins au pavillon tremblant
Qui tournent doucement dans le fond de la gorge ;
Où l’on se plaît encor à manger du pain d’orge
Et du jambon fumé qui pend au plafond blanc.

J’aime le son lointain de toutes les clochettes
Des troupeaux bondissants épars au flanc des monts,
Et des rocs du Poupet au sommet des Larmonts
Entendre les vieux chants que les bergers répètent.

J’aime tes clochers gris juchés sur les plateaux,
Tes antiques cités qui défendent nos plaines
Depuis les temps lointains des légions romaines,
Et tes fermes qui vont s’égrenant aux coteaux.

Et je vous aime aussi, sœurs aux âmes exquises,
Qui mettez parmi nous votre fine beauté,
Et qui, dans les foyers de l’antique Comté,
Gardez l’art et l’honneur dont vous êtes éprises.

Nous aimons tes sillons comme des fils pieux,
Noble terre, joyau de notre sol de France ;
Et loin d’eux nous gardons l’invincible espérance
De reposer auprès des tombeaux des aïeux.

vendredi 20 décembre 2024

Francis Clerc • Noël au village | Les rendez-vous du vers






Noël au village




Francis Clerc





La neige, en son linceul, enferme le guéret.
Le silence s’étend sur la plaine glacée
Où la trace des pas est de suite effacée
Par le vent qui rugit au fond de la forêt.

Il est tard. L’Angelus, à la petite église,
A depuis fort longtemps tinté son carillon,
Et ses grêles accents, au-dessus du sillon,
Se sont précipités emportés dans la bise.

Pourtant, l’on veille encor dans les vieilles maisons ;
Un filet bleu se tord au-dessus des chaumières,
Et l’on voit flamboyer les plats des étagères
Quand de l’âtre noirci s’allument les tisons.

C’est Noël ! Dans la chambre parée et coquette,
Les parents, les voisins, autour du feu pressés,
Racontent longuement les faits des temps passés,
Pendant que cuit au four l’odorante galette.

Au temple illuminé menant leurs fils joyeux,
Quand sonnera l’appel de leurs cloches antiques,
Ils s’en iront chanter les anciens cantiques
Qu’au même banc jadis ont chantés leurs aïeux.

samedi 19 octobre 2024

Francis Clerc • La moisson | Les rendez-vous du vers






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