Le lièvre
Léon Boyer
Au dessus des menus brins verts
Des seigles brillants de rosée,
Pointe, en l’azur des matins clairs
Un bout noir d’oreille dressée.
Et, soudain, souple, queue au vent,
Reins fauves arqués par secousses,
Surgit un lièvre, sautelant
Sur ses pattes maigres et rousses.
Il va, flaire, trotte, accroupit
Son dos bourru qu’ombrent des taches,
Parfume au thym qui refleurit
Les poils lustrés de ses moustaches,
Puis, tout à coup, preste et cornu,
Cabré dans le vent bleu qui passe,
Écoute un bruit furtif, venu
D’on ne sait quel recoin d’espace…
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